L'organisation spatiale des activités humaines et les changements dans l'utilisation des terres affectent l'hydrologie, les ressources en eau et les risques associés (inondations, contaminations et sécheresses), et réciproquement. L'éventail des contraintes résultant des changements climatiques, économiques, sociaux et démographiques affecte l'équilibre que les parties prenantes cherchent à atteindre entre utilisation des sols et activités humaines d'une part, et gestion de l'eau d'autre part. Il en résulte un processus dynamique non linéaire, caractérisé par des interactions entre facteurs sociaux et hydrologiques qui conditionnent les prises de décision. Comprendre et modéliser ces interactions dynamiques non stationnaires entre les sociétés et les processus hydro-climatiques est reconnu comme un défi scientifique majeur.
Porteurs : F. Vinatier & J-S. Bailly (LISAH), J. Demarty (HSM), J-M. Limousin (CEFE)
Contact : fabrice.vinatier@inrae.fr
Partenaires : ABSys, CEFE, G-EAU, HSM, Innovation, ITAP, LISAH
Descriptif : Mise en œuvre d’approches de modélisation biophysique s’attachant à décrire à la fois les bilans d’énergie, d’eau et de carbone des agroécosystèmes, les mécanismes d’interaction entre écosystèmes et agrosystèmes, et l’impact des mesures d’adaptation pour étudier et anticiper les effets de l’aridification à moyen terme sur les paysages méditerranéens.
Objectif : Le consortium souhaite mobiliser l’observation et la modélisation pour étudier finement les indicateurs impactant les principaux agroécosystèmes, l’efficacité des mesures d’adaptation ou d’atténuation et les interactions entre écosystèmes et agroécosystèmes comme levier atténuant l’impact de l’aridification. Ces aspects seront abordées par le biais :
Ces outils devront être capables d’intégrer les hétérogénéités topo-climatiques et édaphiques du milieu, la variabilité des couverts et des espèces et leur stratégie d’utilisation de l’eau, ainsi que les flux latéraux superficiels et profonds régissant les échanges entre les différents éléments du paysage.
Enjeu scientifique à long terme : ce projet a aussi pour ambition d’embrasser d’autres enjeux majeurs et d’inclure de nouveaux partenaires, notamment sur les volets suivants : i) contamination des eaux et écosystèmes terrestres et aquatiques par les intrants agricoles, ii) dynamique territoriale : urbanisation, multiplicité des modèles agricoles, et iii) étude des effets des extrêmes hydroclimatiques sur les agro- et écosystèmes.